Sylvain Trousselle

2023

Vidéaste / Réalisateur

Sylvain Trousselle investit un champ très large : documentaires, courts-métrages, poèmes visuels, vidéos-danses, clips, reportages, créations et captations de spectacles…

Dans une double démarche esthétique et humaine, il cherche à saisir un peu de l’être de chacun à travers ses mouvements, sa démarche, sa présence, ses expressions, son histoire, sa parole. Son travail s’articule autour de plusieurs thèmes : le mouvement, les corps, l’échange, la rencontre, la mémoire, les traces, l’inscription de l’Homme dans le monde. Historien de formation, la mémoire des hommes, des lieux, les empreintes laissées par l’Histoire qui façonnent les paysages et les êtres, sont ses principaux axes de recherche.

Cette démarche est aussi esthétique, visuelle, à travers l’abstraction des gestes, des mouvements.

« J’apporte un grand soin à la composition plastique des images. Chaque corps, chaque mouvement, chaque geste, chaque lieu, chaque matière est pour moi une image poétique. Mon travail consiste à montrer, transmettre, partager. Je cherche à rendre visible ce chemin, cette conquête d’un espace de liberté. »

En témoigne ses dernières réalisations : L’engrangeur, portrait de Régis Coudert, accumulateur compulsif d’objets, de jouets et d’outils agricoles et Le sentier des âmes documentaire réalisé dans le cadre du projet Traces et effacement de la Grande guerre dans un village corrézien ainsi que La Princesse du Painjade, court-métrage entièrement réalisé à base de mouvements de matières picturales.

« C’est l’approche sensitive et empathique de Sylvain Trousselle, qui donne à ses films cette couleur si singulière. Une façon de poser sa caméra sur les êtres et leur environnement, de saisir l’indicible, de débusquer la tendresse, d’accompagner les interrogations, de révéler les troubles, d’éclairer enfin les questionnements plus profonds. Une vision profondément humaniste du monde qui transpire à chaque image et dont le montage au final ne retient que la quintessence. Que cela soit un travail de commande ou une de ses créations individuelles ou collectives, l’homme est toujours au centre de la place, dans sa légèreté ou ses contraintes, dans un dépassement de soi, souvent inattendu, toujours réjouissant.  Une poétique de l’image qui restitue une part de rêve, adossé au réel de chacun et abolit les frontières d’âge. »

(Philippe Bertin à l’occasion de la réalisation du film « Je me souviens »,  documentaire réalisé en l’Ephad  retraçant un programme d’ateliers artistiques aboutissant à la création d’un spectacle avec les résidents).