Les Flambeaux Curieux
2023L’ensemble « Les Flambeaux Curieux » réunit chants et instruments autour des musiques anciennes.
Fondé par la claveciniste Ayumi Nakagawa et le joueur de serpent Patrick Wibart cet ensemble mets en lumière des répertoires et des poétiques allant de l’aube la renaissance jusqu’au crépuscule du baroque à travers des projets originaux et curieux. Son nom fait référence au salon musicale et intellectuel réunis en 1641 par le claveciniste Jacques Champion de Chambonnières, « l’assemblée des honnestes curieux » et aux flambeaux comme source de lumière et comme relais à travers les âges et les êtres.
« Flambeau : se dit de plusieurs lumières qui éclairent un lieu, le Comedies son plus belles quand on les jouë aux flambeaux »
Dictionnaire universelle Furetière 1690.
Nos programmes
La Reine naufragée
À l’aube du baroque, dans un monde encore empreint des idéaux humanistes de la Renaissance, se développe un nouveau langage musical, expression des passions humaines. Auprès d’Henri IV on trouve le luthiste d’origine malouine Charles Tessier, l’épinettiste Thomas Mithou, plus tard son fils, La Chapelle, ou encore Pierre Guédron. Au même moment, de l’autre côté de la Manche, prenant part à l’intense et riche vie musicale londonienne, on rencontre les organistes William Byrd et Thomas Morley, le luthiste John Dowland ou John Bull.
Henriette de France, fille d’Henri IV et reine d’Angleterre, fut au cœur des bouleversements esthétiques et politiques de ce temps. Durant les troubles de la première révolution anglaise, afin de sauver sa vie, elle prit la fuite d’un voilier qui la mènera de Londres à la pointe du Finistère breton.
Son navire s’échoua non loin de Porspoder, commune où elle trouva refuge avant de rejoindre Brest puis Paris.
- Prologue : Lullabye
- Acte I : Une Reine de 15 ans
- Acte II : Des oreilles coupées
- Acte III : Les Reines ne se noient point
Distribution
Marthe Vassallo : chant traditionnel breton
Sarah Lefeuvre : soprano et flûtes douces
Patrick Wibart : serpent et conception musicale
Noémie Lenhof : viole de gambe
Caroline Lieby : harpe
Ayumi Nakagawa : virginal et conception musicale
Musiques
Traditionnelle bretonne
Francis Pilkington, (c.1565 – 1638)
Jacques Champion de La Chapelle, (1555 – 1638/42)
Richard Martin (1570 – 1618)
Jacob Van Eyck (1590 – 1621)
Guillaume Tessier (c.1550 – c.1600)
John Dowland (1563 – 1626)
Pierre Guédron (1565/70 – 1620)
Tobias Hume (1569 – 1645)
Nicolas Lanier (1588 – 1666)
William Lawes (1602 – 1645)
Charles Tessier (c.1550 – 1645)
Durée environ 1 h 20
Désir des Ombres
Alors que les Guerres de Religion ternissent les idéaux humanistes de la Renaissance, un nouveau langage instrumental se développe, expression des passions humaines. En France, c’est dans les salons d’Henri IV qu’on le découvre sous les doigts du luthiste Charles Tessier ou du claveciniste Jacques Champion de la Chapelle, épinette du Roy, tandis que Jan Pieterszoon Sweelinck impressionne les fidèles de la Oude Kerk d’Amsterdam. Une génération se passe, Fronde, Great Rebellion. Dans l’ombre d’une histoire troublée éclosent deux génies : Matthew Locke, pionnier de la musique dramatique en Angleterre et Louis Couperin, découvert à Coulommiers par Chambonnières, le propre fils de la Chapelle qui invente pour le clavier une écriture d’une liberté inconnue jusqu’alors, longtemps conservée à l’état de
manuscrit.
Le Serpent, doux cuivre fait de cuir et de bois, voix mélancolique née durant ce crépuscule, se mêle à lignes envoûtantes du clavier.
Distribution
Ayumi Nakagawa : clavecin
Patrick Wibart : serpent et conception musicale
Musiques
Charles Tessier (c.1550 – c.1610)
Jacob van Eyck (1590 – 1657)
Jacques Champion de La Chapelle (c.1555 – c.1638)
Pavan Matthew Locke (1621 – 1677)
Jan Pieterzoon Sweelinck (1562 – 1621)
Louis Couperin (1626 -1661)